En 2018, le transport maritime a produit 13,5% des émissions totales de gaz à effet de serre de l'Union européenne (UE), loin derrière le transport routier et le transport aérien. Que cela soit pour le transport de marchandises ou pour le tourisme, le secteur joue un rôle essentiel dans l'économie mondiale.
Certaines études montrent pourtant que le transport maritime émet des nuisances significatives envers la faune et la flore marine, notamment les cétacés. Aussi bien à cause des collisions que pour le bruit qu’émettent les navires sous l’eau, interférant avec leur système de radar et de navigation. Les pollutions accidentelles et rejets illicites d’hydrocarbures sont la cause de perturbations de l'écosystème. Les marées noires provoquent des destructions importantes de la faune et de la flore des côtes, des fonds marins et de l'habitat de nombreuses espèces. Les écosystèmes se dérèglent à cause des déversements de pétrole dans l’eau ou lors des accidents entre bateaux ou des vieux pétroliers qui peuvent faire des marées noires.
Des répercussions se font notamment ressentir dans l’air, qui est lui aussi pollué. La mise en lumière des mastodontes des mers, suite à l’escale forcée de l’Ever Green dans le canal de Suez, pose question quant à leur impact sur notre environnement.
L’inconvénient est que la masse de ces géants des mers génère des tonnes de souffre, d’azote et d’émissions carbonées. Par ailleurs chaque année, des milliers de conteneurs tombent à l’eau. Une partie de ce qui est transporté est toxique et a des incidences sur les espèces marines. L'émission de particules fines est la première source de pollution générée par le transport maritime. Selon l'Organisation maritime internationale (OMI), 5% des émissions mondiales de dioxyde de carbone proviennent du transport maritime.
La pollution de l’eau s’élève à 3 millions de tonnes d’hydrocarbures répandues dans les océans par an (marées noires, rejets des eaux de ballast). La pollution de l’air avec 60000 décès prématurés par an en Europe (émissions de CO2 et de particules fines). La perturbation de la faune marine (70% des cétacés meurent suite à une collision (pollution sonore, collisions).
Le transport de marchandises : 80% par voie maritime. La taille des navires ne cesse d’augmenter, afin de réduire le coût de la tonne transportée. Le trafic augmente d’environ 4% par an, sachant que la pandémie avec la réduction du frêt aérien, lui a mis un coup d’accélérateur. Le transport de marchandise est ainsi réalisé par bateau à hauteur de 80%.
Selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, en 2020 la flotte mondiale de transport maritime commercial atteignait 99.800 navires de plus de 100 tonneaux de jauge brute, qui en janvier 2021 pouvaient transporter 2,1 milliards de tonnes de port en lourd.
Trois alliances maritimes ont été crée :
- THE Alliance
- Ocean Alliance
- 2M Alliance.
La création de ces alliances maritimes et les récents bouleversements économiques ont également conduit à une diminution radicale des capacités de fret disponibles.
Depuis le début de la pandémie, les prix ont été multipliés par huit, avec des retards, des fermetures et une demande qui ne faiblit pas. Certaines entreprises ont même eu recours à l'affrètement de leurs propres cargos pour tenter d'atténuer la crise de la chaîne d'approvisionnement et sauver Noël 2021. Selon les économistes, la flambée des prix et les pénuries de marchandises provoquées par la pandémie de Covid-19 ne devraient pas être résolues avant une bonne partie de l'année 2022.
Pour plus d’information sur comment réduire l’impact écologique du transport maritime nous vous conseillons de regarder cette vidéo : Quelles solutions innovantes pour réduire l'impact environnemental du fret maritime ?
De nombreux autres moyens de transports gèrent le FRET comme l’avion pour les très longues distances, le train pour les longues distances et le camion pour les plus courtes distances. Ce sont des transports polluants certes, mais avec pour la plupart des actions écologiques déjà mis en place. Comme expliqué dans notre précédant article Avion et train : le mouvement écologique en marche