Les transports : un domaine fortement impacté par l’inflation

Le 22.02.2023

Depuis le COVID-19, une inflation comme rarement vue est apparue partout dans le monde et sur tous les domaines fait rage : alimentaires, carburants, vêtements … Aucun domaine n’y a échappé, ni même celui des transports. Train, Avion, les Fret (maritime et aériens), les péages et essence, tous subissent encore les dégâts qu’ont causé cette crise sanitaire.

Comment expliquer cette hausse dans le marché des transports ?

Les causes

Le marché des transports est confronté à plusieurs enjeux, écologiques, financiers, matériaux, sociaux : comment réussir à gérer tout cela ?
Il doit continuer sa transition écologique afin de diminuer ses émissions de gaz à effet de serre pour une neutralité carbone en 2050, tout en répondant à la pression constante de la demande, qui elle-même est appuyée par le développement considérable du e-commerce. La vente en ligne oblige en partie les entreprises à revoir leur logistique et leurs modes de livraison.
Un des premier facteur de cet accroissement est la revalorisation des coûts de personnels, comme le salaire, les primes … En effet, pour faire face à l’augmentation générale du coût de la vie, les entreprises n’ont eu d’autres choix que d’adapter les salaires afin de permettre aux agents du secteur de conserver un niveau de vie convenable.
Le Covid à créé un ralentissement, voir même une rupture de cycle des flux de transports de marchandises.

Certains ports d’importance mondiale ont été mis à l’arrêt, notamment en Chine. Le plus grand terminal portuaire du pays (Yantian), a stoppé toutes ses activités durant 2 semaines en mai 2021, entraînant durablement une partie du commerce international.
En conséquence, les anciennes commandes qui n’avaient pas encore été effectuée et livrée ont été mêlée à un volume important de nouvelles commandes.

Les entreprises ont majoritairement réussi à s’acclimater aux nouvelles normes ainsi qu’à la hausse de la demande, notamment en constituant des stocks afin d’éviter toute pénurie.
Ainsi qu’en recrutant de la main d’œuvre et en exploitant de nouveaux navires, ce qui a naturellement un impact sur le prix de leurs prestations.
Depuis le début de la pandémie mondiale en Mars 2020, le prix de la location d’un conteneur standard a augmenté d’approximativement 650 %.
Malheureusement, rien ne va en s’arrangeant et les coûts pour les transporteurs vont encore augmenter en 2023. Une augmentation du prix de revient complet des poids lourds autour de + 8,8 %, en moyenne annuelle serait annoncée.

Pour cause, la hausse du salaire du personnel de conduite est estimée à  + 12,7 % en moyenne annuelle, la croissance probable de la maintenance est elle envisagée à + 6,6 %, l’augmentation des péages à + 4,6 % et les coûts de détention du matériel + 4,3 %.
La crise du Covid-19 et la pénurie de carburant ont considérablement fait revoir le fonctionnement et les tarifs du fret mondial.

En effet, depuis le début du Covid-19, le domaine de la logistique subit encore les conséquences des confinements successifs et sans fins, des grèves portuaires à répétitions, de la congestion et modification des routes maritimes de l’insuffisance de chauffeurs routiers …
Elles se sont donc traduits par une hausse flagrante du coût du transport de marchandises, notamment lorsqu’elles empruntent la voie des mers et des océans.

Tous subissent à leur manière cette inflation

Notamment les transports ferroviaires

La SNCF connait en 2022 un bénéfice record de 2,2 milliards d’euros. Pourtant cela ne convient toujours pas.
En effet, en novembre 2022 le leader français du transport par les rails à annoncé que les prix des billets de train augmenterait de 5 % en moyenne, ce qui a pris effectif depuis le 10 janvier 2023. L’augmentation concerne surtout les billets achetés au dernier moment et les clients professionnels.
La compagnie aurait justifié cette hausse des prix par une flambée de ses dépenses en énergie (soit + 180%).

Les conducteurs eux aussi doivent mettre la main au portefeuille

2023 ne rime pas avec économies pour les conducteurs. Une hausse moyenne des péages est annoncé depuis le début du mois de Février à 4,75 % pour toute cette année alors que 2022 avait déjà connu une hausse des tarifs de 2%, alors que les prix des autoroutes auraient dû en réalité baisser de près de 60% en 2022.
Le rabais attribuée aux automobilistes réalisant des allers-retours réguliers (même trajet au moins 10fois par mois), qui disposent d'un badge “télépéage“ et qui empruntent les autoroutes Vinci, APRR-AREA et Sanef SAPN, passera étonnamment de 30 à 40 % (enfin un point positif !).
Les propriétaires de voitures électriques auront eux aussi des avantages et pourront bénéficier d'une réduction de 5 % sur leurs tarifs sur toute l'année 2023 sur certains réseaux autoroutiers, ce qui permet de pallier à la hausse du prix des péages pour ce type de véhicule et correspond aussi à un souhait du Gouvernement d’encourager : la décarbonation du parc automobile.

Il s'agit, comme l'a indiqué le ministre des Transports, de “limiter les hausses de prix pour la vie quotidienne, en protégeant ceux qui doivent utiliser la voiture pour aller travailler et en encourageant la transition écologique“.

Coup dur aussi pour le domaine aérien

En décembre 2022, les prix des billets d’avion au départ de France augmentent, ont augmenté de de 20,6 % pour toutes les destinations confondues.
Au départ de la métropole, on a calculé +25,0 % sur le réseau intérieur et de +17,3 % sur le réseau international par rapport à décembre 2021 (+21,5 % au cumul).
Pour le réseau moyen-courrier, on totalise une hausse globale de 24,2% (+ 23,7% au cumul).
Au départ de l’ensemble des DOM-TOM, l’augmentation des prix des billets d’avion à réussi à atteindre plus de 34,6 % au mois de décembre 2022 (+21,8 % au cumul).

Au total, depuis sur l’année 2022, on estime une augmentation du prix des billets d’avion de 21,7% en moyenne.

Fret et transporteur, un domaine fortement touché ce qui explique une hausse de certains prix

Le fret aérien a lui aussi à lui souffert de la baisse du trafic passagers imposée par les restrictions sanitaires. En effet, des quantités importantes de marchandises transitent dans les mêmes avions que les passagers.
Le Transport Routier de Marchandises connait lui aussi une hausses des prix. Celles-ci seraient en grande partie dues à l’augmentation du prix des carburants causée en majeure partie à la guerre en Ukraine.

En effet, nous constatons une hausse de 69% du prix du carburant depuis le début de l’année 2022 entrainant ainsi un impact important sur le TRM. Aussi, cette méthode de transport de marchandises fait également face à une pénurie de chauffeurs de véhicules, encore une fois causée par la guerre en Ukraine, car les résidents ukrainiens retournent sur le territoire pour le défendre. Ils représentent à eux seuls environ 24% de la main d’œuvre européenne, ce qui explique l’impact de cette guerre sur la hausse des prix.
Le transport maritime bat ainsi tous les records d’activité et reste tout de même le moyen le plus utilisé dans le monde pour acheminer des marchandises. L’augmentation de ses coûts et l’allongement des délais de livraison impactent instinctivement les entreprises de fret maritime, ainsi que les prix des biens de consommation.

Toutefois, la voie maritime reste privilégiée pour les échanges internationaux. Mais depuis la fin de l’année 2020, le prix du transport d’un conteneur a été multiplié par 5.

Les taxis et vtc ont du revoir eux aussi à la hausse leurs tarifs

Depuis le mercredi 18 janvier 2023, pour “imposer un revenu minimum de 7,65 euros net par course par chauffeurs VTC“ hors commission, c’est officiel, il faut compter 10,20 € minimum pour une course Uber en incluant les frais de service.
Le prix maximum du kilomètre en taxi est porté à 1,21 €. Un arrêté du 16 janvier 2023 portant sur la “revalorisation des tarifs des courses de taxi en 2023" fait que les taxis avaient jusqu’au 1er février 2023 au plus tard pour se fixer une variation de leurs prix d’au plus 4 %. Le prix maximum du kilomètre parcouru passe de 1,12 € à 1,21 €.

Le tarif minimum d’une course reste fixé à 7,30 € pour tous les taxis, qu’ils se trouvent en région parisienne ou non.

Nos fameux transports en commun parisiens n’y ont pas échappé eux non plus

Depuis vingt ans, l’abonnement mensuel au réseau francilien a subi une hausse légère mais régulière, d’environ 2,50 % en moyenne par an. Cependant, les tarifs n’avaient pas augmenté depuis 2017. Cette hausse de 11,84 % est donc exceptionnelle par sa brutalité, après années années d’abonnement à prix constant.
“Le réseau le plus cher mais le plus dense de France“ voilà comment est qualifié le réseau d’Île-de-France mobilités. Les nouveaux tarifs passent d’autant plus mal auprès des usagers que le réseau francilien connaît des difficultés d’exploitation, des retards et des fréquences en baisse, dénoncés sur les réseaux sociaux depuis plusieurs mois.

Réserver son trajet