Comment faire pour limiter le réchauffement climatique selon le GIEC

Le 23.06.2021

La hausse de la température devrait entrainer des réactions en chaîne qui pourraient accélérer le réchauffement climatique avec des conséquences irréversibles.

 

Réchauffement climatique, la ligne à ne pas franchir

Qu’est-ce que le réchauffement climatique ?

Le réchauffement climatique est un phénomène causé par les gaz à effet de serre émis par les humains. Il se traduit par une augmentation très rapide de la température moyenne de l’atmosphère depuis les années 1850. Aujourd’hui on peut affirmer avec certitude que la décennie 2011-2020 est plus chaude de 1,1 °C que le demi-siècle 1850-1900. Il ne faut pas se faire avoir par ce « peu » de 1,1 °C. Les spécialistes de l’histoire du climat savent que la Terre ne s’est jamais autant réchauffée en aussi peu de temps. Ces changements sont généralisés, observables du sommet de l’atmosphère jusqu’au fond des océans, et des régions tropicales aux régions polaires. Ils s’intensifient et n’épargnent aucune région du monde.

Les risques à encourir

La température à ne pas dépasser ? 1,5 degré selon le Giec (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat). Au-delà, il faut s'attendre à des conséquences graves, sans possibilité de retour en arrière. Le manque d'eau, les déplacements de populations, la malnutrition, les extinctions d’espèces, agues de chaleur, précipitations extrêmes, sécheresses, fonte de la cryosphère, changement du comportement de nombreuses espèces seront certaines des conséquences du dérèglement climatique. Le GIEC estime ces boulversements (dont certains sont déjà bien réels) à partir de 2050 et potentiellement plus tôt, compte tenu de l'accélération du réchauffement. Une évolution de la biodiversité sera peut-être alors en marche, avec l'apparition de nouvelles espèces, créant de nouveaux écosystèmes, certainement moins gourmands en eau et plus résistants à la chaleur.

Quelles solutions face au réchauffement climatique ?

Le GIEC identifie un large panel de solutions possibles dans les domaines de l’énergie, des transports, de l’industrie, de l’usage des terres… Plus généralement, ce sont les modes de production et de consommation qu’il faudrait faire évoluer. Concrètement, il faut accélérer le déploiement des énergies renouvelables, la préservation des écosystèmes, la reforestation, la réduction des gaspillages alimentaires, l’isolation des bâtiments, le report du transport vers des modes peu ou pas émetteurs…Ces préconisations ont pour objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré celsius comme cela avait été convenu avec l'Accord de Paris en 2015. Cet objectif serait réalisable en opérant sur différents points.

Une énergie moins carbonée

Afin de limiter la hausse mondiale des températures, les experts du Giec suggèrent de remplacer les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) par des sources d'énergie bas-carbone ou neutres (hydroélectricité, photovoltaïque, éolien...).Face à ce constat, le Giec considère également nécessaire de mettre en place des techniques d'élimination du dioxyde de carbone (plantations d'arbres, extraction du CO2 de l'atmosphère...). Dans le même temps, les experts du Giec évoquent le problème des émissions de méthane (un autre gaz à effet de serre très puissant) à la fois par le biais de la production d'énergies fossiles mais aussi des élevages d'animaux.

Une réduction de la demande énergétique

Les experts du GIEC préconisent d'autres modifications structurelles permettant de réduire la demande énergétique :
- l'alimentation (régime alimentaire moins carné) - le logement (isolation des bâtiments) - le travail (télétravail) - les transports (véhicules électriques, mobilités douces).
Parmi les autres pistes, le rapport souligne également l'importance de limiter tout type de gaspillage (en particulier le gaspillage alimentaire). Un autre point essentiel sera de repenser le fonctionnement futur des zones urbaines: "Grâce à une consommation d'énergie réduite (par exemple en créant des villes compactes et piétonnes), à l'électrification des transports en combinaison avec des sources d'énergie à faibles émissions et à une meilleure absorption et stockage du carbone en utilisant la nature".
Rapport du Giec d'avril 2022 : quelles solutions face au réchauffement climatique ?

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