L'impact du confinement et du couvre-feu sur la mobilité

Le 10.02.2021

Mars 2020 la France a été soumise a un couvre feu durant de longs mois. Depuis la fin de l’année 2020 la France a encore été contrainte, cette fois-ci non pas à un confinement mais a un couvre-feu très restrictif. D'abord fixé de 20h à 6h du matin dans certaines régions, il a été généralisé à 18h sur tout le territoire.
Le but de ce couvre-feu ? Limiter la propagation du virus dans le pays.

Un "contre-effet" des mesures ?

Une gestion compliquée pour la mobilité

La mise en place de ce couvre-feu génère de nouveaux embouteillages à des horaires inédits sur nos routes. Par crainte d’être contaminé par le virus de nombreux usagers des transports en commun ont préféré avoir recourt à leur voiture ou au télétravail. Ainsi, les automobilistes même en ayant anticipé leur trajet se retrouvent bloqués dans les embouteillages interminables et surpris par des contrôles de police.
Sur les quais du métro/RER/train aussi, le retour avant 18h est difficile. Étant donné que les sorties de bureau sont identiques pour tous, il y a beaucoup plus d’affluence dans les gares. Par ailleurs, les quais parfois saturés et les wagons remplis empêchent le respect des règles de distanciation sociale contre la COVID19.
Selon les chiffres du gouvernement, la mise en place du couvre-feu a eu l’effet sanitaire souhaité; il y a une légère baisse des contaminations. Cependant ce couvre-feu, à la base temporaire, s’ancre dans le quotidien des français et pourrait avoir des effets contre productifs.
En France on a pu observer que 66% des voyageurs ont eu recours à des moyens de transport personnels pendant le confinement: parmi eux, 51% ont utilisé la voiture, 13% le vélo et 4% la trottinette. Ce changement de mode de mobilité a l’air de perdurer puisqu’à l’issue du confinement, 36% des utilisateurs de transports en commun comptaient changer leur(s) mode(s) de déplacement. En Ile-de-France, ils étaient 24% à envisager un changement de mode de déplacement en juin 2020.

Les effets sur l’environnement

La France a connu, à partir du 17 mars 2020, un confinement strict destiné à lutter contre la première vague de l’épidémie de Covid-19. Cette mesure sans précédent a eu des répercussions sur la santé, l’économie, la société et l’environnement. Elle a notamment permis de diminuer les émissions de polluants dans l’air mais aussi de réduire l’impact de la pollution atmosphérique sur la santé et le pourcentage de mortalité.
Concernant le couvre feu il est compliqué d’en tirer un bilan concret. En effet, le trafic habituellement étendu sur toute une journée a été restreint entre 6h et 18h. Les automobilistes étaient donc très souvent dans les embouteillages, à l’arrêt, à produire ensemble une pollution sonores et dans l’air. Cependant, on a pu constater que beaucoup d’usagers des routes on préféré travailler directement de chez eux en télétravail, en réduisant significativement la pollution liée à l’utilisation des voitures.


On estime -50 à -70% d’émissions d’oxydes d’azote depuis le début du confinement. Aussi -45 millions de tonnes d’émissions de C02 (source Haut Conseil pour le climat). Pour terminer -10% à -15% de consommation de gaz (source GRTgaz).
Santé publique France appelle donc à tirer les leçons du confinement en identifiant les solutions les plus efficaces pour réduire durablement les niveaux de pollution de l’air et les impacts sur la santé (limitation de la circulation routière en zone urbaine et des émissions industrielles et développement du télétravail).

Le COVID-19, contraignant même pour la mobilité

Des horaires réorganisées pour tous

Traditionnellement, l’heure de pointe francilienne se situe dans un créneau de 17h à 19h30, entraînant ainsi les rushs habituels sur les quais et les embouteillages sur le chemin du retour. Désormais il faut s’organiser pour rentrer plus tôt, tous en même temps. Pour répondre à l’hyper pointe, tout le monde s’est réorganisé. A commencer par la RATP qui a adapté son offre pour que, dès 15h30, il y ait plus de transports disponibles afin d’anticiper l’affluence de fin de journée. Île-de-France Mobilités confirme que les effets du couvre-feu se font sentir; « Il y a en moyenne 50% de personnes en moins sur l'ensemble de la journée » affirmaient-ils au Figaro.
Du côté des travailleurs, même si une attestation les autorise à circuler au-delà de 18h, la plupart des employeurs proposent des horaires aménagés quand cela est possible. Mais malgré cet effort collectif, on constate encore des dysfonctionnements.

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