Réchauffement climatique : au Groenland, l'équilibre difficile entre tourisme et nature fragile. Ces deux dernières décennies, l'immense calotte glaciaire du Groenland a perdu 4 700 milliards de tonnes, contribuant à elle seule à une hausse des océans de 1,2 centimètre.
Une évolution désastreuse
Un nouveau record de fonte de glace
Ce 28 juillet 2021 le revers de la médaille de bronze est attribuée à la 3ème pire fonte de glace au Groenland depuis 1950.
Si ce n'est "que" le 3ème record, ce qui est préoccupant est que les 2 plus grosses fontes eurent lieu il y a moins de 10 ans, en 2012 et 2019. Une étendue de glace capable de recouvrir la Floride de 5cm a fondu. 50% de cette masse sont partis contribuer à l'élévation du niveau de la mer. Les autres 50% s'étant accrochés à la neige et pourra se transformer en glace à nouveau.
Un futur très inquiétant
Les estimations modélisées suggèrent que la calotte groenlandaise contribuera d’ici 2100 à faire monter les océans d’entre 3 et 23cm. La fonte de la calotte glacière du Groenland participe activement à l'élévation de la mer puisqu'elle en est responsable à 25%. Ou plutôt nous en sommes responsables.
L'effet boule de neige pourrait accélérer ces fontes puisque les parties non recouvertes par la glace vont à présent attirer la chaleur plutôt que la refléter. Un mauvais jeu de mots pour un mal qui ne devrait pas être un jeu : un environnement toujours plus vulnérable où l'homme joue avec la planète, sans en connaître les règles. Il perdra à tous les coups. La seule inconnu dans cette histoire, c'est quand et à quelle vitesse.
Agissons ensemble
Comment agir à notre échelle ?
« On parle ici d’intervention humaine et intentionnelle sur le climat. Il est donc urgent de réduire drastiquement nos émissions de gaz а effet de serre par des moyens que l’on connait mais que l’on peine а mettre en oeuvre. » conclut Xavier Fettweis. Voici 5 solutions pour lutter contre le réchauffement climatique qui accélèrent davantage la fonte des glaces notamment au Groenland :
- Privilégier les transports moins polluants (en privilégiant l’utilisation des transports en commun à celui de la voiture)
- Manger moins de viande, plus de légumes et consommer local. (Notamment avec des produits de saison. De plus l’élevage de bêtes représente 14,5% des émissions GES)
- Réduire ses déchets (En suivant le principe des 3 R : Réduire, Réutiliser et Recycler, vous pouvez passer à l’économie circulaire et lutter contre le réchauffement climatique.)
- Lutter contre la pollution numérique (La pollution numérique représente 4% du gaz à effet de serre émis en France, et pourtant elle n’est pas si connue. Elle renvoie à la pollution engendrée par les nouvelles technologies.)
Qu’est-ce que la pollution numérique, et comment lutter contre ?
- Réduire sa consommation d’électricité (isoler correctement son logement pour éviter la déperdition, utiliser des énergies renouvelables et des lampes LED, baisser son chauffage, etc. Ce sont des petits gestes simples qui permettent de réduire nos émissions de CO2 !)
Les scientifiques préoccupés par la situation ?
La lutte contre le réchauffement climatique passe donc par une phase de transition énergétique. Celle-ci doit conduire à remplacer des combustibles polluants dont les ressources vont, à terme, s’épuiser, par des énergies propres et inépuisables car renouvelables en permanence. Ainsi, en est-il du vent qui fait tourner des éoliennes, de l’eau qui, libérée par l’ouverture de barrages, peut faire tourner des turbines pour produire de l’électricité hydraulique, ou encore du soleil qui permet de produire de l’électricité photovoltaïque.
La première solution est évidemment de réduire les émissions de gaz а effets de serre, mais d’autres solutions scientifiques pourraient venir en soutien. Pour ce faire, les scientifiques cherchent des solutions, et l’une d’entre elles se trouve être la géo-ingénierie.
La géo-ingénierie consiste а manipuler le climat а grande échelle. L’idée serait d’injecter du souffre dans la stratosphère pour réduire les radiations solaires. Et ainsi rйduire la température terrestre а grande échelle. Une solution qui semble presque futuriste, et qui n’est pas sans risques. Une équipe de climatologues de l’université de Liège a publié une étude а ce sujet, aux résultats mitigés. Un concept pas évident а imaginer. Cette solution entrainerait en théorie une réduction de l’ensoleillement sur Terre. Ce genre de phénomène peut également se produire lors d’éruptions volcaniques.