Les biocarburants mais qu’est ce que c’est ?

Le 01.02.2023

Les points essentiels des biocarburants

Si on devait le définir

Les biocarburants et biocombustibles couvrent l'ensemble des carburants et combustibles liquides, solides ou gazeux produits à partir de la biomasse et destinés à une valorisation énergétique dans les transports et le chauffage.
Ils sont des carburants de substitution obtenus à partir de la biomasse (matière première d’origine végétale, animale ou issue de déchets). Ils sont généralement utilisés sous forme d’additifs ou incorporés en complément dans les carburants d’origine fossile.

Quels sont ses dérivées ?

Il existe deux grandes filières de production des biocarburants : la filière des biocarburants “essence“ et celle des biocarburants “gazole“.
Les biocarburants à base d'alcool (bioéthanol) ou d'huile (biodiesel) sont des carburants de substitution. Parmi ces carburants alternatifs, on peut citer :

- le gaz de pétrole liquéfié (GPL)
- les procédés Fischer
- Tropsch CTL, GTL et BTL
- le gaz naturel pour véhicule (GNV) et le biogaz
- les biocarburants à base d'alcool (bioéthanol) ou d'huile (biodiesel)
- le dihydrogène (H2)
- l’électricité
La filière des biocarburants gazole, souvent regroupés sous l’appellation “biodiesel“, comprend différents produits, fabriqués à partir d’huiles issues de plantes oléagineuses, de graisses animales ou d’huiles usagées. En 2019, 7,3% de l’énergie contenue dans le gazole provenait de biocarburants.

De quoi est il composé ?

En 2019, 83% des matières premières utilisées pour produire du bioéthanol mis à consommation en France sont d’origine française et à 99.6% d'origine européenne.
En France, la betterave à sucre et les céréales (blé, maïs) sont les principales ressources utilisées pour la production d’éthanol d’origine agricole, aussi appelé bioéthanol. Il peut être également obtenu avec certains résidus vinicoles (marcs de raisin et lies de vin).
En 2019, 8 matières premières ont été relevées présentent dans la production d’éthanol :

- 50,56% de maïs
- 35% de blé
- 23% de betterave
- 9% de résidus viniques
- 1,33% d’EP2
- 0,51% d’Orge
- 0,13% de résidus de bière

Les avantages

L’utilisation des biocarburants en mélange avec les carburants traditionnels dans le secteur des transports a pour but de répondre à cinq enjeux essentiels :
- réduire les émissions de gaz à effet de serre
- anticiper l’épuisement des réserves mondiales de pétrole
- réduire la dépendance énergétique pétrolière
- offrir un débouché supplémentaire aux filières agricoles
- créer une filière de valorisation des déchets
Les biocarburants constituent une source d'énergie renouvelable pour les véhicules, qui ne nécessite pas de modifier (ou très peu) les infrastructures de transport et distribution de carburant, ainsi que les moteurs.
La loi de transition énergétique pour la croissance verte du 17 août 2015 fixe des objectifs ambitieux visant à réduire nos consommations d’énergies fossiles. L’augmentation de la part des énergies renouvelables et notamment celle des biocarburants avancés dans les transports routier et aérien permettra de contribuer au respect de cet objectif, ainsi que celui de l’Accord de Paris qui vise à maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2 °C, voire 1,5 °C.
En conséquence, les émissions de gaz à effet de serre dues au secteur des transports peuvent bien baisser : celles liées à la déforestation et à la conversion des terres augmentent ! Il n’y a donc pas réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais transfert, et parfois hausse, de ces émissions.

Les inconvénients

Les biocarburants peuvent sembler être une bonne idée pour lutter contre les changements climatiques et préserver notre environnement. Or il n’en est rien. Les agrocarburants de première génération sont en effet produits majoritairement grâce à des matières premières agricoles, comme l’huile de palme, le soja, le blé ou encore la betterave. Pour produire ces agrocarburants, il faut ainsi monopoliser davantage de terres agricoles… et donc détruire des écosystèmes naturels et déforester. Ainsi le biodiesel, en tenant compte de l’impact de sa production, émet en moyenne 80% plus de gaz à effet de serre que le diesel qu’il remplace.
Ainsi, les biocarburants de première génération ont deux défauts : leurs bilans environnemental et climatique semblent défavorables et leur production entre en compétition avec la production de nourriture.

Qu’en est il des groupes pétroliers ?

Les groupes pétroliers investissent 8 fois plus dans les biocarburants que dans l’hydrogène.
Lorsque les compagnies pétrolières investissent dans l’hydrogène, seule une partie de ces investissements est “verte”. La grande majorité des montants sont en fait destinés à réduire l’intensité carbone des opérations de raffinage, et non à développer des carburants verts pour les transports, explique l’étude. Selon l’étude, la consommation de pétrole du transport routier dans l’UE diminuera de près d’un tiers d’ici 2035 car un nombre croissant de voitures passeront à l’électrique.
Après 2035, la demande d’essence continuera à baisser de 5 % par an. Une grande partie des capacités de raffinage actuelles devront donc fermer.

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