ZFE ou Zone à faibles émissions : les difficultés de la loi climat...

Le 21.07.2021

Dans le cadre de la loi climat et résilience, les agglomérations de plus de 150.000 habitants devront proposer des zones à faibles émissions au plus tard en 2025. En clair, seuls les véhicules porteurs d'une vignette Crit'Air 1, 2 ou verte seront autorisés à rouler en centre-ville. Les ZFE pourraient alors devenir des zones à forte exclusion sociale.

Qu’est ce que la ZFE ?

A quoi sert-il ?

En France, la pollution de l’air est responsable de près de 48 000 décès prématurés par an. La pollution de l’air représente un risque environnemental et sanitaire majeur. La mise en place de restrictions était donc nécessaire pour réduire cet impact polluant qui nuit à de millions de personnes.
Pour réduire la pollution atmosphérique, la loi d’orientation des mobilités a créé les zones à faibles émissions (ZFE) permettant aux collectivités de limiter la circulation des véhicules les plus polluants sur leur territoire. Il s’agit d’un levier d’action central pour améliorer la qualité de l’air et protéger les populations dans les zones denses les plus polluées.
Les ZFE sont donc des espaces mis en oeuvre par des collectivités sous PPA (Power Purchase Agreement) où la circulation de certains véhicules est différenciée selon leur niveau de pollution. Les restrictions de circulation existent depuis plusieurs décennies dans de nombreuses villes d’Europe. Leur mise en place s’accélère ces dernières années pour endiguer les conséquences sanitaires et environnementales majeures des émissions à l’échappement.

Que devons-nous attendre des ZFE ?

La ZFE vise à restreindre progressivement la circulation des véhicules les plus polluants selon leur vignette Crit’Air et par conséquent à :
- Diminuer les émissions de polluants atmosphériques, émission de carbones, pollution sonores et de l’air liées au trafic routier

- Réduire le nombre de personnes exposées à des concentrations supérieures aux valeurs réglementaires ou aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé
- Inciter à l’usage des mobilités douces et peu polluantes

Cette mesure contribue également à une légère baisse des émissions de CO2, gaz qui contribue au réchauffement climatique. L’objectif d’une ZFE est de réguler la circulation des véhicules polluants pour améliorer la qualité de l’air (entres autres). À terme, les véhicules zéro-émission seront les seuls à pouvoir circuler librement dans certaines ZFE.
Par conséquent, la population proche des ZFE sera moins exposée à la pollution atmosphérique. Il y a donc une baisse du nombre de pathologies et symptômes : maladie cardiaque, asthme chez l’enfant, naissance de faible poids… Jusqu’à réduire le nombre de décès évitable de 5% pour la ville de Paris, en espérant grandement que ce pourcentage de décès réduit augmente au fur et à mesure des années où seront appliquées ces mesures. Au fil des ans, les études sur l’impact social des ZFE se multiplient sur des métropoles différentes.
Toutes étant d’accord sur un point : une ZFE élargie profitera aux populations les plus défavorisées. A l’inverse, une ZFE au périmètre restreint sera plus bénéfique en termes d’amélioration de qualité de l’air, de réduction de décès et des cas d’asthmes aux catégories sociaux-professionnelles les plus élevées. L’objectif final est d’obtenir une air beaucoup moins polluées et nocive pour notre santé à tous et ainsi de préserver notre planète qui en a grandement besoin.

Les étapes de la mise en place

Où et quand la ZFE sera-t-il effectif ?

La LOM vise un déploiement rapide de ces ZFE, surtout dans les agglomérations visées par un contentieux européen (Aix-Marseille, Toulon, Paris et le Grand Paris, Auvergne-Clermont-Ferrand, Montpellier, Toulouse, Reims, Rouen, Grenoble, Strasbourg, Lyon et Nice).
Paris et le Grand Paris (Paris et sa grande agglomération) sont les zones les plus concernées et avancées par le ZFE. En effet, les voitures avec la vignette Crit’Air 3 qui ne devaient plus avoir le droit de circuler dans le grand Paris à partir du 1er juillet 2022, voient leur bannissement reporté. Ainsi, l’interdiction devrait être imposée un an plus tard, au 1er juillet 2023. D’ici le premier septembre 2022, les restrictions devraient concerner environ 280 000 véhicules encore en circulation dans les zones à faibles émissions en France. Le calendrier actuel prévoit quant à lui que d’ici 2024, les accès aux ZFE seront limités aux véhicules équipés de vignettes Crit’Air 1 et Zéro-Émission.

Les inconvénients pour les automobilistes

La question du budget se posera rapidement pour les ménages ayant besoin d'un véhicule familial. Moins ils sont polluants, plus ils sont chers. Des aides appropriées devront voir le jour pour ne pas transformer la transition énergétique en contrainte sociale avec des difficultés pour se rendre en centre-ville pour travailler ou pour un rendez-vous à l'hôpital par exemple.
Il existe de nombreuses aides gouvernementales pour faciliter l’accès et l’achat d’un véhicule à zéro émissions. La somme totale de ces subventions peut être très élevée selon votre profil : jusqu’à 19 000 € dans la métropole du Grand Paris et 17 000 € dans les Bouches-du-Rhône. Le prix d’achat du véhicule est ainsi fortement diminué. De plus, pour un véhicule électrique l’installation d’une prise ou borne de recharge peut également être aidée par un crédit d’impôt et des primes. Pour savoir à quelles aides vous avez droit, nous vous invitons à vous rendre sur ce site service public : vos aides
La mise en place radicale de ces ZFE est une mauvaise chose ? Pas forcément compte tenu de l'urgence climatique, mais ne laissons pas les plus en difficulté sur le bord de la route.
Toutes les réponses à vos questions complémentaires se retrouve sur ce site qui aborde avec plus de précisions toutes les phases de ces ZFE ZFE vos questions et réponses

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