Ces plateformes qui font collaborer VTC et taxis !

Le 02.03.2021

Ce n’est pas nouveau, Taxis et VTC, les 2 statuts majeurs du transport de particuliers ne s’entendent pas vraiment. Alors, petit retour sur les origines de cette conflictualité et sur l’évolution de celle-ci.

Entrée sur le marché des VTC, les origines d’une rivalité avec les Taxis

VTC : Un statut récent

En 2009, le statut de Véhicule de Tourisme avec Chauffeur est créé. Cette arrivée de nouveaux entrants sur le marché, venant rompre le monopole du transport de particulier attribué aux compagnies de taxis depuis plusieurs décennies, n’est (très logiquement) pas bien accueillie par ces dernières. Après une forte pression des syndicats de la profession, différents arrêtés sont adoptés dans les années suivantes (modification de la puissance minimale des véhicules, de leur longueur minimale, interdiction de placer de la publicité sur les véhicules…) de manière à réguler l’entrée des VTC sur le marché du transport de particuliers. En 2014, UberPop, service de transport pour particuliers par des particuliers avec leur véhicule personnel (ne possédant donc pas le statut de VTC), est retoqué par le conseil constitutionnel français. Au grand plaisir de tous les acteurs du secteur : Taxis comme VTC.

Des conditions d’accès aux statuts de VTC ou de Taxi conventionné jugées inéquitables

Les conditions sont alors fixées, un chauffeur VTC doit avoir au minimum 3 ans de permis, un casier judiciaire vierge, une formation de secourisme et enfin réussir un examen théorique mais également pratique. Enfin il faut demander une carte VTC. Montant total du statut : 325€. En face, celui ou celle qui souhaite devenir chauffeur de taxi doit également posséder le permis de conduire depuis 3 ans, un casier judiciaire vierge, une formation aux premiers secours et valider un examen théorique et pratique (similaire à celui des VTC). Mais pour être conventionné, l’achat à un autre taxi ou la location à une entreprise d’une licence officielle est nécessaire. Et là, les sommes ne sont plus du même ordre. Les prix fluctuent en fonction de la période et de la région souhaitée, mais en 2012 son prix moyen était de presque 250 000€. L’arrivée de toutes les sociétés de VTC a eu pour effet l’effondrement de la valeur de celle-ci, pour arriver à un prix moyen de 140 000€ environ à l’heure actuelle. On comprend donc pourquoi la relation Taxi – VTC est animée et pour le moins houleuse.

Les conséquences de cette entrée sur le marché des VTC

La création de ce nouveau statut a eu différents effets qui sont, pour nous autres utilisateurs, pour le moins agréables. En effet, rappelez-vous il y a une quinzaine d’années… les taxis n’étaient pas forcément propres, les chauffeurs au téléphone ou la musique à fond, le terminal de paiement (CB) était « cassé », pas de visibilité sur le prix de la course… C’était littéralement un autre service, qui coûtait le même prix voire plus cher ! L’arrivée d’Uber, et des VTC en général, a eu pour effet majeur la prémiumisation du marché dans sa globalité, tout en tirant les prix vers le bas. Dorénavant, VTC comme Taxis exploitent des applications utilisateurs sur lesquelles il est possible de payer, les véhicules sont propres et les chauffeurs discrets comme à l’écoute, certains tiennent même la porte du véhicule. Dans le cadre des taxis, le montant des courses de Paris vers les aéroports d’Orly ou de Roissy sont maintenant définis à l’avance : chose inimaginable il y a 10 ans ! Maintenant que les uns et les autres ont trouvé chacun leurs segments de marché, que les offres ont évolué, les tensions entre les 2 parties n’ont certainement pas disparues mais elles se sont tassées (pour certains).

Mais alors, à l’avenir que pourrait-il se passer ?

Uber, exemple d’une politique de groupement

Eh bien, Uber souhaite se rapprocher des compagnies de Taxi. En effet, depuis quelques années déjà, dans de nombreux pays comme en Allemagne, en Espagne ou en Turquie, les taxis sont accessibles via le service UberTaxi sur l’application de l’entreprise. L’année dernière c’est la compagnie Taxi 202 de Genève qui emboîtait le pas afin d’étendre ce service.

Une telle réalisation serait-elle possible en France ?

Rien n’est moins sûr. Puisque d’un côté comme de l’autre, les esprits n’ont pas l’air d’y voir d’intérêt. A la fédération nationale des artisans taxi, on estime que la profession « n’a pas besoin d’Uber » ou même que l’entreprise « doit d’abord laver son image » car elle « exploite trop la misère des gens ». De leur côté, les chauffeurs VTC d’Uber pensent déjà être trop nombreux, et une présence des taxis sur l’application accroîtrait la concurrence déjà difficile. Verrons-nous d’autres applications tenter un rapprochement entre leurs chauffeurs et des compagnies de taxis ? Cela n’a donc pas l’air bien parti.

Et chez TaxyMatch alors ?

Nous nous employons à utiliser des chauffeurs de VTC comme des chauffeurs de Taxi afin de coopérer avec les deux professions. En effet, notre service permettant de rémunérer plus justement les chauffeurs en allant au-delà des minimums légaux grâce à la mutualisation des courses, nous pouvons collaborer avec les VTC comme avec les taxis ! Alors, quand vous prendrez votre véhicule sur TaxyMatch, surprise, vous découvrirez sur place !

 

Book your next trip